Son papa la fait avorter sans son consentement, sans la prévenir

Ceci est un récit de vie raconté par une dame anonyme.

« Ce témoignage concerne une fille de seize (16) ans qui sortait avec un étudiant de 23 ans. Une histoire qui fait de la peine vraiment. Ils ont commencé leur relation depuis que la fille était en classe de 4e sans que les parents de celle-ci même ne soit au courant.

Après l’obtention de son BEPC vers le mois de Septembre, la fille est tombée enceinte. C’est suite à un retard que son copain et elle sont allés faire le test de grossesse et c’était positif. La fille a informé sa maman et il n’y a pas eu de problème à ce niveau.

Mais le papa, vu son statut, n’a pas supporté parce qu’il se sentait honnis et il a commencé à chercher des solutions sans consulter personne. Donc le papa de la fille a donc appelé le jeune étudiant pour l’informer de son intention d’interrompre la grossesse, mais l’étudiant était prêt à assumer la grossesse.

Car avec la fille, ils avaient décidé de garder la grossesse. Chose que le papa n’a pas voulu entendre. Et quelques jours plus tard, le papa a donné des comprimés à sa fille, sans pour autant lui dire que c’était pour avorter. Le lendemain net, la grossesse a coulé, alors que la grossesse était à trois (3) mois passés et avec l’échographie, ils avaient déjà déterminé le sexe de l’enfant qu’ils attendaient joyeusement.

La fille a vraiment été très marquée, elle a beaucoup pleuré son enfant. Dès qu’elle ferme les yeux, c’est son enfant elle voit et elle a commencé à haïr son papa et jusqu’aujourd’hui elle ne veut pas le sentir. Elle a même adressé une lettre très émouvante à son papa dans laquelle elle dit qu’elle ne lui pardonnerait jamais son acte, et que jamais elle ne lui permettrait d’approcher ses enfants si Dieu lui en donne.

L’étudiant aussi est intervenu, mais la fille a développé une telle haine pour son père qu’elle reste figée sur sa position. Je me suis approchée d’elle pour lui parler et lui demander de pardonner à son papa. Mais ce qui lui fait mal, c’est qu’en plus, ils ne l’ont pas amenée à l’hôpital après l’écoulement de la grossesse pour un quelconque suivi et elle ne sait pas si la prise des comprimés aura des conséquences sur sa fertilité ».

L’interruption non sécurisée de grossesse tue !

Ceci est un récit de vie titré « Dites non aux interruptions non sécurisées de grossesse » qui témoigne que l’interruption non sécurisée de grossesse tue.

En anonymat, ce jeune homme raconte : « En 4 ans de mariage, je n’ai jamais trompé ma femme jusqu’à ce que le Diable commence à habiter mon esprit. Je voulais découvrir autre chose, assouvir mes fantasmes. Et dans cette logique que j’ai fait la connaissance de cette belle fille que je vais nommer A.

J’ai fait comprendre à A. que j’étais célibataire, mais en réalité cette relation c’était juste pour avoir des rapports quelques temps et la laisser. Tout se passait bien jusqu’au jour où elle m’annonça qu’elle était enceinte.

Sous le choc, je me suis mis en colère, je lui ai reproché de n’avoir pas utiliser un contraceptif, j’étais troublé parce que je ne voulais pas gâcher mon mariage avec un enfant hors mariage. Pour me débarrasser d’elle, je l’ai larguée et je lui ai remis de l’argent pour qu’elle avorte.

A. n’était pas d’accord, elle pleurait, me suppliait mais j’ai insisté à ce qu’elle se fasse avorter et m’oublie pour de bon. Je ne décrochais plus ses appels. On s’est séparés ainsi et je n’avais plus de ses nouvelles. Ce qui était un soulagement pour moi. Défilant un jour sur Facebook, je suis allée sur son profil parce qu’elle me manquait véritablement.

Ce fut un grand choc pour moi de voir des publications annonçant le décès de A. il y a quelques temps. Voulant savoir plus, j’apprends qu’elle est morte suite à un avortement mal fait ; il y avait des restes de sang coagulé dans son ventre et malheureusement elle n’a pas survécu.

Je suis bouleversé à tel point que je pleure les nuits. Je m’en veux. Cette situation n’aurait jamais dû arriver. Je meurs à petit feu ».

Avortement non sécurisé : « Les filles prennent des risques en buvant des décoctions où en introduisant des choses dans leur vagin »

Une sage-femme confie un récit de vie.

On nous a amené une jeune fille pour des soins après avortement. Figurez-vous que son corps était recouvert de givre.

Le givre, c’est comme si vous prenez le sel écrasé et mettre sur le corps. Cela était dû au fait que les règles de cette fille sont restées bloquées à cause des produits qu’elle a ingurgités pour interrompre sa grossesse ; et ce sont les règles là qui ressortaient sur la peau sous cette forme (givre).

Je peux vous dire que c’était très vilain à voir. C’est dans cet état de souffrance qu’elle est décédée. Les filles prennent de plus en plus de risques en buvant des décoctions où en introduisant des choses dans leur vagin, oubliant que c’est leurs propres vies qu’elles mettent en danger.

C’est très difficile de les voir partir en souffrant ainsi. Pourtant ces situations auraient bien pu être évitées.

Adoptons toujours des comportements raisonnables !

Avortement sécurisé au Burkina : La nécessité de connaitre et vulgariser les lois en la matière

Ceci est un récit de vie raconté par une sage-femme.

Une jeune dame qui saignait abondement est venue à l’hôpital nous voir avec un jeune homme qui l’accompagnait. Elle était presque inconsciente. Nous avons fait rapidement les ordonnances et le jeune homme est allé pour chercher les produits ; mais à son retour, la dame était décédée par suite d’hémorragie.

Mais ça n’a pas été facile parce que le monsieur était dans tous ses états, expliquant que la situation était très grave, car il était le frère de cette fille et la famille n’était pas informée de ce qui se passe. Il nous raconte en larmes l’histoire de sa jeune sœur, qui selon lui n’a eu d’autres choix que celle-là !

En réalité, sa sœur âgée de 18 ans a été victime d’un viol alors qu’elle était allée étudier sous les arbres non loin de son école. Elle lui en a parlé, mais par peur des représailles des parents, elle a décidé de garder cela pour elle. C’est bien plus tard qu’elle s’est rendue compte de son état de grossesse alors qu’elle était en classe d’examen.

Comme elle ne voulait toujours pas en parler, sa sœur a décidé avec l’aide de sa camarade d’aller voir une dame réputée pour ces cas. C’est en soirée qu’elles lui ont fait appel et il a trouvé sa sœur dans cette situation et la dame en question introuvable.

Une triste histoire qui vient nous rappeler la nécessité de connaitre et vulgariser nos lois en la matière. Cette jeune fille ne savait surement pas que son cas s’il était signalé, lui accordait le droit à un avortement sécurisé si elle le souhaitait.

Les interruptions non sécurisées de grossesse font toujours des dégâts

Ceci est un récit de vie raconté par une sage-femme.

« Dans notre centre de santé, nous avons reçu il y a quelques temps, une dame quand même assez âgée puisqu’elle avait quatre (4) enfants, qui est venue nous voir car son enfant n’avait pas plus de six (6) mois et elle est retombée malheureusement enceinte.

En réalité, cette dame qui avait l’habitude d’utiliser des contraceptifs n’a pas pu s’approvisionner au bon moment. Paniquée par l’idée d’avoir un nouveau bébé alors qu’elle a déjà un nourrisson de 6 mois, elle a décidé de commun accord avec son mari de mettre un terme à la grossesse.

C’est ainsi qu’ils se sont retrouvés chez un homme réputé en la matière dans un quartier périphérique de la capitale. Ce dernier, après les avoir reçus, s’est occupé de la dame en introduisant des choses dont ils ignorent la contenance dans son vagin avant de les laisser partir. Et cela, contre la modique somme de 75.000F CFA selon les dires du mari.

C’est une fois chez eux que les choses ont dégénéré et son mari nous l’a amenée dans un très vilain état : elle saignait abondamment. Malheureusement chez elle ça n’a pas marché. Elle est décédée et laissant les quatre (4) enfants.

Cette jeune dame n’avait que 28 ans ! Les interruptions non sécurisées de grossesse font toujours des dégâts. Mobilisons-nous contre ces pratiques qui endeuillent de plus en plus ».